La Bergerie Landaise
Jusqu’au milieu du xix ème siècle, les habitants des landes ont dû faire face à l’extrême pauvreté des sols. La lande se résumait à de grandes étendues nues, marécageuses, plates et insalubres. Les Landais vivaient du système agro-pastoral. Regroupés dans des «airials » (petits hameaux isolés), ils cultivaient le seigle et le millet, base de leur maigre alimentation, et élevaient des moutons dont le rôle consistait à fertiliser les terres, ainsi le berger landais, perché sur ses échasses est devenu le symbole de l’histoire locale du pays. En effet, ce moyen de locomotion était parfaitement adapté pour surveiller les troupeaux, se déplacer rapidement, tout en évitant les piqûres d’ajoncs. Les bergeries ou « bordes» furent un élément essentiel du système agro-pastoral, généralement de structure bois, son toit était en chaume de seigle, il se composait de trois fortes pentes descendant au plus bas pour protéger les murs, du mauvais temps. Elles servaient à abriter les troupeaux de moutons lors du parcours dans la lande ou tout simplement pour passer l'hiver. L'ouverture était située à l'est, le bâtiment tournait le dos aux vents d'ouest.
La loi du 19 juin 1857 a sonné le glas du système agro-pastoral, et donnera naissance à la grande forêt des Landes que nous connaissons aujourd'hui. Cette plantation massive de pins est due à plusieurs facteurs. Près du littoral, cela a permis de fixer les dunes, plus à l’intérieur des terres, une amélioration des conditions d’hygiène, en asséchant les marécages.
Ce changement a donc engendré la disparition de ces bergeries si bien qu’aujourd’hui il n’en reste que quelques unités. En vue de ce constat je souhaite redonner vie à ces bergeries, en faire une habitation chaleureuse, écologique et durable dans l’espoir de raviver ce beau patrimoine.